Mananjary province de Fianarantsoa
Mananjary où intervient l’association Fanatenane se situe dans la Province
(ou Faritany) de Fianarantsoa qui se trouve dans la partie Centre Sud et Sud Est
de l’île. Selon les chiffres recueillis dans le Tableau de Bord Social 2000,
le Faritany compte environ 3 255 000 habitants.
En 1999, Fianarantsoa est devenu le Faritany où se trouve la plus forte
proportion de population vivant en-dessous du seuil de pauvreté. La
pauvreté a augmenté en milieu rural en atteignant 86 % de la
population contre 75 % en 1993.
Les peuples côtiers, dont ceux de Mananjary, se distinguent par des conditions
de vie extrêmement précaires. La disproportion grandissante entre des
ressources exploitées avec des moyens rudimentaires et une population en forte
croissance contribue à la déliquescence des conditions d’existence.
l'Enfance à Mananjary
Madagascar a ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant
le 19 décembre 1990. Néanmoins, l’application de ses principes dans la
Grande Ile reste très problématique.
Le concept d’enfance ne recouvre pas les mêmes réalités suivant son acceptation.
Deux problèmes rencontrés par les enfants malgaches sont le travail et le trafic
d’enfants.
La Confédération Internationale des Syndicats Libres estime qu’un tiers des
malgaches âgés de 7 à 14 ans ont une activité.
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Une rue de Mananjary
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Le 25 juillet 2000, une enquête du Quotidien de la Réunion révélait au grand
jour que des bébés malgaches étaient vendus 40 000 FF à des étrangers. Ce trafic
n’est pas sans lien avec l’adoption internationale. En effet, les procédures
d’adoption peuvent prendre jusqu’à deux ans alors que les tractations pour l’achat
d’un bébé se font en quelques heures.
En ce qui concerne la santé, dans la province de Fianarantsoa, les trois
principales causes de maladie chez les enfants de moins de 5 ans sont les
Infections Respiratoires Aiguës, la fièvre suspecte de paludisme et les maladies
diarrhéiques. Ces deux dernières infections avec la malnutrition sévère sont
responsables de décès hospitaliers chez les enfants du même groupe d’âge.
La bilharioze transmise par l’eau fait aussi de nombreux ravages.
Du point de vue de la scolarité, au niveau national, 35 % des enfants d’âge
scolaire n’ont pas accès à l’éducation et 70 % des élèves fréquentant les écoles
ne terminent pas le cycle primaire.
une Coutume Séculaire
20 accouchements sur 1000 sont gémellaires en Afrique contre 12 en Europe.
41% des 2.8 millions jumeaux estimés annuellement dans le monde proviennent du
continent africain.
Aucune société n'est indifférente aux jumeaux. Certains considèrent leur naissance comme
un signe heureux et les fêtent. D'autres, comme un signe de malheur et les redoutent.
Deux ethnies malgaches, vivant sur la cote sud-est de l’ile rouge dans la région de
Mananjary, rejettent les jumeaux : l’ethnie Amtambahoaka sacrifie les jumeaux tandis que
la seconde, Antémoro de Namorona, exige l’abandon d’un enfant sur les deux.
La tradition d’abandon des bébés jumeaux - dans la brousse ou sur les plages – est motivé
par le fait que ces nouveau-nés porteraient malheur aux foyers qui les accueillent et
aurait pour origine la peur du dédoublement de l’esprit ; d’autres affirment que seuls
les animaux peuvent donner naissance à une portée de plusieurs descendants.